Les cadres de base du quartier Panzi sont appelés à se rapprocher de la fondation et de l’Hôpital de Panzi, afin d’accompagner les initiatives du docteur Denis Mukwege, et ainsi contribuer à la valorisation du Prix Nobel que celui-ci a décroché en cette année 2018. Lors de la journée porte-ouverte, organisée par la Maison Dorcas ce mercredi 24 octobre 2018, les différents intervenants ont insisté sur la nécessité de la collaboration entre la notabilité de Panzi et les deux institutions chapeautées par le célèbre gynécologue.
Les assises de ce jeudi, au siège de la Fondation Panzi, ont découlé du malheureux constat selon lequel certains habitants de Panzi ignorent presque tout de la Fondation Panzi et de l’Hôpital de Panzi. Ils ont toujours vécu côte à côte avec cet établissement sans être éclairés sur tous le service qu’il offre, au-delà de la prise en charge des victimes des violences sexuelles.
Il est clairement reconnu, de part et d’autre que la responsabilité de l’opacité entre la notabilité de Panzi et les animateurs des institutions de Panzi est partagée entre les deux camps, qui pourtant sont censés converger dans le sens de l’amélioration du quotidien humanitaire de la Population de ce quartier, l’un des plus habités de la ville de Bukavu. Pour les uns et les autres, l’implantation de cette institution dans ce quartier périphérique a constitué une solution aux problèmes sanitaires primaires, mais il sied de développer un sentiment de confiance pour que les acquis de celle-ci soient ressentis avec vigueur.
« Nous avons des responsabilités partagées par rapport au manque de collaboration entre l’Hôpital et les dirigeants du quartiers. Quand une installation est établie dans votre quartier, vous avez le droit d’aller demander les comptes à ceux-là qui qui sont en train de l’ériger. De deux côtés, cela doit être pris comme un mal », a clairement avoué madame Docteur Neema Rukungu Nadine, médecin traitant à l’Hôpital de Panzi, et un des cadres du pilier médical au sein de la Fondation Panzi.
Par ailleurs, dans l’ensemble les participants à cette journée porte ouverte ont apprécié les majestueuses découvertes qu’ils ont faites, lors de leur séjour au sein de l’enclos de la Maison Dorcas. Que des merveilles ! Ont-ils révélé au micro de laprunellerdc.info.
« Nous trouvons que les mamans font beaucoup d’activités ici. Elles font des belles mallettes en cuire, elles fabriquent des paniers de bonne qualité, elles cousent même des habits. Nous voyons même notre usine qui va bientôt nous produire du jus ; nous trouvons ça vraiment très intéressant », a lâché madame Vicky Mutalegwa, une directrice d’école, admiratrice et sacrée disciple du Professeur Denis Mukwege.
« Tout le monde est vraiment content de la manière dont on a présenté les choses. On a vu beaucoup de choses : des ateliers d’apprentissage et réinsertion socioprofessionnelle, pour l’autonomisation de de la femme. Vraiment on a félicité et encouragé le professeur Denis Mukwege pour cet initiative », nous a exclusivement confié le chef d’Avenue Mulungulungu, au terme des échanges conviviaux qui se sont soldés par une visite guidée au sein des différents services organisés par la Fondation Panzi.
La Fondation Panzi a été créée en 2008, dans le but d’apporter un appui à l’Hôpital du même nom, et érigé dans le quartier portant le même nom. Cette institution à caractère humanitaire, offre un paquet de services dénommé le One Stop Center. Le One Stop Center accorde aux patients, particulièrement les survivantes des violences sexuelles, une prise à charge axée sur la santé physique, l’aspect psychologique, l’accompagnement juridique ainsi que la réinsertion socioéconomique.
Actuellement ce modèle holistique, dit modèle de Panzi, est en expérimentation dans plusieurs pays d’Afrique, et même d’ailleurs.