C’est aux environs de 11 heures de ce jeudi 28 que ces femmes ce sont présentées devant le bureau. Elles ont brûlé des pneus rendant difficile la circulation sur la chaussée de la principale avenue, Patrice Emery Lumumba.
Sur leur calicot ont peut lire : « nous vendeuses de souliers, nous demandons au maire de la ville de nous remettre notre espace qu’il a donné aux propriétaires des dépôts ». Message relayé par madame Mbila l’une des manifestantes.
« nous étalons nos produits dans “la ceinture urbain du marché de “sambaza “. Nous sommes à cet endroit ça fait 34 ans. Le maire a vendu cet espace aux propriétaires des dépôts. Nous lui demandons trois choses: qu’il aille au marché retirer les tôles mises sur le lieu comme clôture afin que nous y mettions nos étalages, que les portes de ces dépôts soient réorientées vers le marché « rwanda » comme c’était avant et enfin nous refusons de monter sur la dalle car personne ne peut construire sa maison sur ton espace et te demander d’aller te mettre sur la dalle. Nous étions ici avant hier, il nous a donné une lettre nous certifiant que les portes ne seront pas posées sur les dépôts mais le soir il a appelé les propriétaires pour leur dire de poser les dites portes. Voilà pourquoi nous faisons appel à notre papa Kamerhe de nous venir en aide. Le Président Félix a dit que nous les pauvres, nous avons aussi des droits et personne ne peut nous les ravir. Nous le supplions de nous venir en aide, nous les faibles. », a-t-elle déclarée.
Ces femmes sont accompagnées dans leur lutte par le bureau urbain de la société civile et par son noyau communal de Kadutu.
Zozo Sakali président urbain de la société civile pense quant à lui qu’il est anormal que plus d’une centaine des femmes soient “jetées dehors” parce qu’elles ne sont pas économiquement fortes.
: « Nous avons été saisi de la vente illégale d’une partie du marché de Kadutu et les mamans sont jetées en dehors et abandonnées à leur triste sort. Ce qui est inadmissible. Voilà pourquoi le bureau urbain de la société civile à juger utile d’accompagner ces femmes pour demander au maire de les réhabiliter dans leur droit le plus élémentaire. Il est anormal que plus d’une centaine de femmes soient jetées en dehors du marché, le marché qui n’a pas était construit uniquement pour les riches mais aussi pour les pauvres. Tout le monde a droit d’y exercer ses activités».
Disons que le maire de la ville était absent à son bureau et son adjoint a refusé de recevoir les manifestants.
Thomas Uzima