La pluie qui s’est abattue depuis le début de la soirée de ce dimanche 17 janvier, a enregistré plusieurs dégâts dans la ville de Bukavu. A l’Université de CEPROMAD, sur Avenue ISGA par exemple, un mur de soutènement, construit sur une pente de plus de 10 mètres de longueur a subi l’écroulement.
Au total cinq bâtiment ont été touchés par l’écroulement, dont deux abritant l’Université du CEPROMAD (UNIC).
Un long mur qui soutenait les quatre maisons au-dessous, et leurs fosses septiques se sont écroulés sur une partie importante de l’UNIC/Bukavu. Ceci a complétement endommagé des bureaux de cette institution, et une partie de la toiture des salles d’auditoires.
Selon des témoins sur place, la sentinelle qui faisait la garde, a échappé in-extremis. Cela, après avoir remarqué le danger en avance.
Déjà ce lundi matin, des dirigeants de l’Université se sont présentés sur le lieu, pour essayer de sauver quelques documents qui pouvaient encore l’être.
Au moins quatre maisons restent en suspension sur une pente (sans appuie) et n’augurent plus confiance. Celle-ci courent le risque de s’effondrer à leur tour, et cela d’un moment à un autre.
En danger, les familles de ces maisons ont déjà commencé à déguerpir de leurs maisons. Certaines disent même ne pas nulle part où aller. Tandis que d’autres (voisins), pourtant courant le même risque en cas d’une éventuelle récidive, sont restées quand dans leurs maisons.
Des habitant pointent du doigt des constructions anarchiques
Des habitants environnants déplorent des constructions anarchiques, notamment sur des sites impropres à la construction. Qui selon eux, serraient le nœud de l’écroulement . Une catastrophe qui frappe de nouveau, les habitants de ville de Bukavu.
Roger Manema Cihrahingirwa, ingénieur de son état dans ce domaine essaye d’expliquer ce qui est à la base de ces incidents, devenus récurrents à Bukavu.
« Vous savez qu’à Bukavu, nos maisons sont construites sur une terre sismique (où il y a des tremblements de terre). Partout où il y a des tremblements de terre, il y a des techniques qu’on utilise. Malheureusement ici, chaque personne veut construire une maison en étage, sans études préalables » explique-t-il.
« Manque des études approfondies du sol sur lequel on veut construire, et le non-respect des dosages lors de la construction peuvent conduire à l’écroulement d’un mur (ou d’incidents similaire)» a poursuivi notre interlocuteur.
Il a aussi reproché à ceux qui construisent, de faire recours à des personnes non qualifiées pour ce genre de travail. Ce qui augmente sensiblement des cas d’effondrements des maisons et d’écroulement des murs à Bukavu.
Rappelons que sur Avenue Vamaro (non loin de là), c’était reproduit un scénario similaire. Il y a un an, un écroulement d’un mur avait causé la disparition d’un jeune homme âgé d’ une trentaine d’années.
Eric Shukrani