Les travaux de construction d’un pont sur la RN2, au niveau du Lycée Wima, dans la ville de Bukavu, ont été lancés ce mercredi 12 février 2020 par le Gouverneur de la province du Sud-Kivu.
Financés à hauteur de plus de 900 millions des Francs congolais par le Gouvernement central, ces travaux visent à stabiliser l’érosion, qui est entrain de détruire sans merci cette route nationale numéro 2, Bukavu-Mwenga-Kamituga.
Ils s’inscrivent dans le cadre des Financements innovants pour la construction des routes, mécanisme opté par le Gouvernement de la RDC, à travers le FONER.
Ils seront exécutés par l’Office des Routes, dans un délai de quatre mois, pendant des jours ouvrables et hors intempéries.
Selon le directeur provincial de l’Office des Routes au Sud-Kivu, ces travaux consisteront à la démolition d’ouvrages existants, et le montage et le posage d’un pont « Balley », la construction d’un déblai rocheux sera mise en dépôt, le le décapage de la chaussée existante, la construction d’unb dalot cadre en béton armé de 2m2, les travaux de construction d’une glissière en maçonnerie de moellon d’une longueur de 120 mètres, ainsi que la pose de la couche de roulement en béton bitumineux de 5cm d’épaisseur.
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Le Gouverneur de province, Théo Ngwabidje, qui a officiellement lancés les travaux, a rappelé l’importance que cette route joue pour la province en général, et la ville de Bukavu en particulier. Il a cependant déploré le comportement des certains habitants, qui ont opté à construire anarchiquement sur les sites impropres, ce qui d’ailleurs selon lui a occasionné le débordement des eaux, qui ont créé des dégâts sur cet pont.
« Il est évident que la destruction de cette route à cet endroit précis soit liée à la construction anarchique en amont, et aux mauvaises pratiques de la population à jeter des immondices dans cette rivière, au point d’amener l’eau au débordement, et créer les dégâts en aval. Ces mêmes constructions sont à la base des menaces qui pèsent sur un établissement d’enseignement scolaire de grande renommée en province, l’ITFM. » a-t-il regretté.
Il a lancé un ultimatum aux occupants des sites impropres à évacuer, afin d’éviter de faire connaître à la province le cycle infernal des pertes des vies humaines, causées ces derniers jours par les érosions.
L’autorité provinciale les a également invités à s’abstenir des « mauvaises » pratiques, qui empêche la durabilité des ouvrages construits, pourtant ayant coûte énormément cher au Gouvernement tant national que provincial.
Pour rappel, ce tronçon routier est menacé de fissure, suite à un collecteur qui cause l’éboulement du sol. Des autorités provinciales y ont effectué plusieurs visites, mais le début des travaux se faisait toujours attendre. Les habitants et les usagers de cette route craignaient que les territoires de Mwenga, Walungu ou encore Shabunda ne soient coupés du chef-lieu de la ville qui est Bukavu.
Bertin Bulonza