La société civile, ville de Bukavu, demande aux députés provinciaux de tenir compte de la campagne de rajeunissement et de renouvellement de la classe politique quand ils devront élire le gouverneur et les sénateurs. Selon une lettre de cette structure citoyenne, à l’intention des membres du nouvel hémicycle provincial, il est demandé aux élus de pérenniser cette campagne dont eux-mêmes ont été bénéficiaires.
Cette correspondance, concomitante avec l’ouverture officielle de la première session de la deuxième assemblée provinciale de la troisième république, consiste à une mise en garde contre toute idée de triomphalisme qui conduirait les élus à élire au second degré pour des gens que le peuple a désavoués quand ils se sont portés candidats au suffrage universel direct.
« Il n’y a pas une autre manière de cracher sur l’électeur que de ne pas suivre sa voie et sa voix en portant un choix sur les refusés et les sanctionnés politiques », lit-on dans cette lettre de la société civile, noyau urbain.
Dans sa mission de « plaidoyer, de control citoyen et de canalisation des intérêts vitaux de la population de la ville de Bukavu », la branche urbaine de la société civile du Sud-Kivu rappelle aux députés provinciaux de la nécessité de baser leur choix, que ce soit à l’élection du gouverneur ou celle des sénateurs, sur « la campagne du renouvellement et de rajeunissement de la classe politique dont vous êtes bénéficiaires ».
Pour être concret dans sa remise à l’ordre la société civile de la ville de Bukavu, à travers cette lettre signée par son président Me Zozo Sakali, suggère aux élus de rencontrer les attentes de de leur base en « soutenant des jeunes crédibles, dynamiques et compétents capables de porter haut le développement de notre province et du pays ».
La campagne de rajeunissement et de renouvellement de la classe politique a été l’un des maitres-mots de la société civile du Sud-Kivu le long du processus électoral en cours.
Convaincue que les anciens acteurs politiques ont montré leurs limites, la société civile en appelle à l’expérimentation d’une nouvelle classe politique, et cela à tous les niveaux.
John Achiza