Le Bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu accompagné du Bureau urbain et de trois noyaux de la ville de Bukavu est descendu ce lundi dans différents ports de la ville de Bukavu pour s’opposer aux tracasseries des services illégaux présents aux ports et ainsi sensibiliser les voyageurs sur ce qu’il faut payer conformément à la loi.
Ces actions qui se multiplient arrivent alors que des services chassés aux ports par les autorités provinciales reviennent avec force selon les armateurs sur le lac Kivu.
Une journée jugé de réussie par le président du Bureau de la Société civile du Sud-Kivu qui salue la présence et la mobilisation des tous les acteurs de la société civile qui sont venu sensibiliser la population pour cette fin.
Patient Bashombe indique que sa structure n’est qu’au début des actions de sensibilisation et se dit satisfait du passage du gouverneur de province qui est venu affecter seulement quatre services pour percevoir la taxe aux ports.
« Pour ce premier jour, c’était une grande réussite par ce que les acteurs se sont mobilisés nombreux et nous nous sommes retrouvés ici au port pour sensibiliser la population pour qu’elle comprenne que ces taxes ne sont pas des taxes mais sont des tracasseries qu’on impose aux voyageurs et ils ont compris car personne n’a payé que ce soit la taxe que la DPMER exige, que ce soit les autres services, ils n’ont rien payés. Il y a plus de 23 services illégaux que nous avions trouvés ici et qui ne doivent pas percevoir des taxes mais qui perçoivent. Et donc je crois que c’est n’est qu’un début, nous devons continuer pour poursuivre dans le même élan. Le gouverneur est arrivé ici et a laissé quatre services et donc ce sont les quatre services qui doivent travailler et percevoir les taxes au niveau des ports et des frontières. Et nous nous allons assurer que ça se passe comme cela. Il y a beaucoup des gens qui veulent gagner leur vie au dos de la population et ça c’est inacceptable par ce que les conditions de vie sont devenues très difficiles et la population ne sait plus à quel saint se vouer. Donc nous devons assurer à la population que de telles tracasseries n’ont pas de sens car c’est absurde et nous devons insister sur ce que la population doit payer et ce qui est illégal » dit Patient Bashombe.
Il promet par ailleurs de continuer avec des plaidoyers pour que la taxe sur passager et/ou touriste ne revienne plus après sa suspension par le gouverneur du Sud-Kivu.
Nous avions écrit au gouverneur de province pour exiger que cette taxe soit suspende et il nous a bien écouté mais bien qu’il ait dis que c’est une taxe qui va revenir, nous, nous pensons que cette taxe ne doit plus revenir car il y a des raisons qui montrent. Et là, il faut savoir pour quoi il l’a suspendu, c’est par ce qu’il a constaté que dans ces taxes il y a pas des contreparties et puis ce ne sont pas des taxes qui sont reconnues. Laisse entendre Patient Bashombe » dit-il.
Le Bureau urbain de la société civile avait annoncé le lundi 24 octobre 2018 la tenue d’une sensibilisation populaire sur les taxes illégales et celles légales un jour après que le gouvernement provincial ait suspendu la controversée taxe sur passager par le biais du ministre provincial du commerce.
Jonas Kasula Arsène