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    Dans le cadre du Projet Tufaulu Pamoja, «La Prunelle Asbl» a ouvert ce lundi 14 juin 2021, une séance de formation à l’intention de trente jeunes leaders de la ville de Bukavu, sur la non-violence active, la consolidation de la paix et la transformation des conflits.

    C’est le Vice-Gouverneur de la province du Sud-Kivu, Marc Malago, qui a procédé au lancement de cet atelier de formation. Il insiste sur le fait que ces jeunes devraient être des véritables communicateurs sociaux, qui pourront promouvoir la consolidation de la paix dans la province.

     «Nous sommes  venus participer au lancement de ces assises, parce que nous avons la ferme conviction que les jeunes sont parmi les grands piliers pour l’avancement de la République. Vous êtes des jeunes responsables, et nous savons que cet atelier va renforcer vos capacités, sur des questions de paix, sans laquelle aucun développement n’est possible,» a-t-il dit.

    (G-D) Marc Malago et Judith Maroy

    De son côté, Judith Maroy, Directrice exécutive de «La Prunelle Asbl», indique que cette formation de deux jours, devra permettre aux jeunes leaders ciblés de devenir des médiateurs dans leurs propres communautés; en utilisant à la fois des méthodes traditionnelles et modernes de résolution des conflits.

    «Nous comptons renforcer le rôle des jeunes dans la gestion des structures locales ou municipales, en aiguisant leurs connaissances et leurs compétences pour travailler dans le domaine de la paix et la résolution des conflits. C’est donc dans le cadre du développement d’une conscience d’éducation pour la paix, au niveau intra et intercommunautaire, que nous allons orienter et préparer les  jeunes ici présents; pour sensibiliser d’autres jeunes à se convertir en communicateurs sociaux de non-violence active, la consolidation de la paix et la transformation des conflits,» a-t-elle indiqué.

    Aucune description disponible.

    Le formateur du jour, Réconcilié Safari, qui est enseignant à l’Université Évangélique en Afrique (UEA), a d’abord rappelé les différentes formes de violence, qui selon lui ne peuvent aucunement contribuer à la résolution des conflits.

    Celui-ci a appelé ces jeunes à promouvoir la non-violence, implique la condamnation de toute agression physique et de l’usage de la force, dans leurs différentes revendications notamment auprès des autorités publiques.

    «En utilisant des approches non-violentes, on souhaite qu’aucune de ses actions n’augmente la violence ou n’introduise une nouvelle forme de violence dans la situation. Recourir à la violence ne réglerait en rien la situation ; elle l’aggraverait plutôt. On peut tuer le violent par une contre-violence, mais on ne peut pas, par l´acte de violence, tuer la violence en soi. Elle met en place des moyens d’action non violents, qu’elle juge plus efficaces que la violence pour la réalisation de ses objectifs. La non- violence se présente comme une technique supérieure pour la résolution des conflits et l`atteinte des objectifs désirés, ceci à travers des stratégies et des armes dites molles. La force non – violente qui est très active et non passive, reste le moyen le plus efficace pour la résolution des conflits et la recherche de la paix perpétuelle.» dit-il.

    Pour rappel, le projet Tufaulu Pamoja, financé par l’Ambassade de Suède à travers CAFOD; a pour objectif principal d’amplifier la voix et la représentation fortes des jeunes et femmes; dans le cercle de prise des décisions et les processus de paix à tous les niveaux. Le Projet reçoit la facilitation de la Commission Épiscopale Justice et Paix (CEJP).

    Cet atelier de deux jours qui se clôture ce mardi 15 juin 2021, se tient à l’hôtel Witness, dans la commune d’Ibanda à Bukavu.

    Museza Cikuru

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