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    La Dynamique Communautaire pour la Cohésion Sociale et le Développement (DYCOD) dénonce l’opacité dans la gestion de la taxe de stationnement sur la chaussée et les parkings, perçue depuis près de deux mois par la Mairie de Bukavu, auprès des conducteurs de moto et des tricycles dits «Bajaj» dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu.

    Dans un entretien avec Laprunellerdc.info ce mercredi 17 août 2022, Ledoux Nkunzimwami, Porte-parole de la DYCOD au Sud-Kivu, affirme que depuis fin juin dernier, la Mairie perçoit un montant de 300 Frans Congolais [par jour] auprès de chaque motard, et 500 FC auprès des conducteurs de Bajaj, « sans aucune explication » sur l’utilisation des fonds récoltés dans le cadre de cette taxe.

    Celui-ci déplore le fait que cette taxe a été initiée pour la réhabilitions de certains parkings et certaines routes de Bukavu, mais jusque-là, « rien » n’est fait par l’autorité urbaine.

    Ledoux Nkunzimwami ajoute que la Société Civile n’est pas non plus impliquée dans le processus de perception et d’affectation des fonds issus de cette taxe. Alors que ceci, selon lui, devrait permettre à la population de savoir quelle somme a été mobilisée, et pour quelle fin elle a été utilisée.  

    «En vertu de la redevabilité, le Maire devrait nous dire qu’est-ce qu’il a déjà perçu, qu’est-ce qu’il va en faire, à quel niveau, et qu’est-ce qu’il prévoit faire. Ce n’est ainsi que la population peut être au courant de l’utilisation de ces fonds. Nous appelons l’autorité urbaine à être non seulement redevable, mais également transparent dans ce qu’il fait.  Parce que chaque taxe a une contrepartie, et c’est de notre droit de savoir comment ça fonctionne,» renseigne-t-il.

    La DYCOD menace même d’organiser des actions citoyennes dans les tout prochaines jours, si l’autorité urbaine continue de maintenir un flou concernant la gestion de cette taxe.

    Pour rappel, c’est depuis le 25 juin 2022 que le Maire de Bukavu a relancé la taxe journalière de stationnement sur la chaussée et les parkings, qui a concerné pour cette première étape, les motos et les tricycles.

    Lors de ce lancement, Meschack Bilubi avait indiqué que les fonds perçus dans le cadre de cette taxe vont financer l’aménagement de certaines routes secondaires en mauvais état. Il avait également promis de placer de l’éclairage public à des points chauds et des endroits insécurisés. Mais aussi de construire des toilettes publiques, et d’appuyer le fonctionnement des associations des motards.

    Trésor Wilondja

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