Accès Humanitaire

    L’ONG Internews a présenté ce jeudi 27 octobre à Bukavu, les résultats d’une étude sur l’écosystème des informations autour de la pandémie du Covid-19.

    Il ressort de cette étude qu’au Sud-Kivu, au Nord-Kivu, en Ituri et au Tanganyika, les personnes ciblées par l’étude qui sont les déplacés et les petits commerçants transfrontaliers, ont certainement accès aux informations liées à la pandémie de Covid-19, mais à un faible niveau.

    Les statistiques présentées ont prouvé que pour l’accès à l’information sur la Covid-19 pour les déplacés et les petits commerçants transfrontaliers par exemple, la radio est le 1er canal d’accès aux informations à 35%.

    A part la radio, il a été démonté que les déplacés et les petits commerçants transfrontaliers ont d’autres canaux par lesquels ils sont informés sur la pandémie à Covid-19. C’est notamment à travers les lieux de culte à 22,5%, les relais communautaires à 18,9%, les face à face en famille à 16,8%, les évènements communautaires à 5,7%.

    D’autres canaux qui sont très peu utilisés par les déplacés et les petits commerçants transfrontaliers. C’est notamment la Télévision (6,7%), l’application à messagerie WhatsApp (5,2%), les médias en ligne (3,9%) et les réseaux sociaux (3,9%).

    Citant les facteurs qui contribuent à ce faible taux d’accès aux informations sur la Covid-19, chez les personnes ciblées, Pascal Cirhalwirwa, Responsable du projet Rooted In trust chez Internews, a évoqué leur mobilité et leur éloignement des centres urbains. Il a également expliqué que les canaux de diffusion d’information sont peu utilisés.

    «On a noté que la limite pour les déplacés et les petits commerçants est que les autres fournisseurs d’information utilise le français et Swahili alors que eux ne comprennent pas en majorité ces langues. On a également trouvé les déplacés et des petits commerçants transfrontaliers font beaucoup plus confiance aux informations des radios,» a fait observer Pascal Cirhalwirwa.

    Selon l’étude, le niveau de confiance envers les autorités est très limité. Pour cette catégorie de personne, au début de la pandémie, il y a eu beaucoup de contradictions dans les informations qui étaient données par les différentes autorités. Ce qui pour les déplacés et les petits commerçants transfrontaliers a contribué à la propagation des fausses informations sur la pandémie.

    Il sied de signaler que cette étude a été menée dans le cadre du projet « Rooted In Trust », un projet développé par Internews au Sud-Kivu, au Nord-Kivu, en Ituri et au Tanganyika. Il s’agit d’un projet d’appui au renforcement de confiance au tour des questions liées à la pandémie de Covid-19 et notamment sur la vaccination y relative.

    Ce projet cherche à amener les médias locaux, les organisations humanitaires et le secteur de santé, ainsi que les communautés à se sentir capables d’identifier, discuter, analyser et atténuer les rumeurs et la désinformation, dans le but de construire des systèmes qui encouragent la collaboration lors de crises futures.

    Bertin Bulonza

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