Le professeur Arnold Nyaluma a envoyé le matin de ce mercredi 24 juin une dénonciation au comité des experts des Nations Unies chargé de contrôler les arrestations arbitraires au sujet de l’arrestation et la détention de Heri Kalemaza.
Heri Kalemaza, porte-parole au Sud-Kivu du Parti congolais pour le Progrès (PCP), et farouche opposant au Gouverneur Théo Ngwabidje avait été arrêté depuis le 04 avril et jeté en prison sur ordre du Gouverneur.
Celui-ci l’accusait de « désacraliser la fonction du Gouverneur ». Une arrestation et détention jugées arbitraires par les défenseurs des droits humains et des officiels.
« Je dois dire qu’effectivement le dossier Heri Kalemaza figure parmi le modèle des dossiers où la politique prime sur le judiciaire. Ce n’est pas moi qui le dis je peux vous partager un audio du ministre de la justice qui citait les provinces où les autorités sont en train d’utiliser la situation de la Covid-19 pour réprimer les libertés », a dit Arnold Nyaluma.
Il motive sa décision par le fait que Kalemaza soit toujours détenu en prison alors que le ministre national de la justice et le Procureur près la cour de cassation aient jugés l’arrestation d’arbitraire.
Nyaluma reconnaît que la décision du comité n’est pas contraignante mais note que la reconnaissance de ces deux personnalités judiciaires du pays ouvre la porte à la condamnation du Congo.
« Je pense que là on ouvre la porte pour qu’effectivement le Congo soit condamné de n’avoir pas respecté ses engagements internationaux notamment ce qu’il y a dans le pacte international relatif aux droits civils et politiques », dit-il.
Arnold Nyaluma dit tourner les yeux vers les mécanismes internationaux pour le moment afin qu’une pression soit faite sur le gouvernement congolais et que cette détention de Heri Kalemaza s’arrête le plus tôt.
« Nous allons faire le suivi pour que le plus tôt possible le gouvernement congolais soit saisi en espérant que la correction va intervenir », laisse-t-il entendre.
Thomas Uzima