Le sit-in des militants des mouvements citoyens et organisations des jeunes devant le cabinet du Gouverneur du Sud-Kivu a été dispersé à coups des bombes à gaz lacrymogènes par des éléments de la police Nationale Congolaise, ce mardi 30 octobre 2018 en fin d’avant-midi.
Celui-ci coïncidait avec le lancement de la campagne “Sauvons la province” pour dit-on, décrier la gouvernance Nyamugabo, un an après son accession à la tête de la province.
Dans la foulée, quelques militants ont été arrêtés avant d’être libérés quelques heures plus tard.
Selon ces mouvements citoyens et organisation des jeunes, il était question de dénoncer Une mauvaise gouvernance dans toutes les Entités Territoriales Décentralisées (ETD).
Plusieurs griefs reprochés aux locataires de Nyamoma par les mouvements citoyens et ces acteurs de la Société civile.
« Communes et territoires, une Ville de Bukavu et 8 territoires sans routes ni eau potable et électricité, insécurité grandissante et généralisée dans la ville de Bukavu et dans les huit territoires, multiplication des frais illégaux dans nos écoles et sur taxation qui consacrent la tracasserie et rançonnement, les spoliations des espaces publics: cimetières de Ruzizi, de Panzi, de Luganda et de Mwisigiko; Les écoles: Institut de Bagira et d’Ibanda, Mapinduzi, espace Frontière Ruzizi, Fonds social, … ,népotisme, colinisme, dédoublement de services etc » écrit l’un d’eux.
Colère et indignation dans le camp des militants
C’est l’indignation dans le camp des activistes pro-démocratie après l’action de la police. Ceux-ci à l’unanimité condamnent cette intervention des forces de l’ordre sur des manifestants qui étaient pacifiques et qui n’attendaient que faire entendre leur voix par rapport à la gestion de la province du Sud-Kivu.
Ceux-ci prévoient même d’introduire une action en justice contre le Gouverneur du Sud-Kivu dans les heures qui suivent.
“Trois de nos militants ont été arrêtés quelques heures après et un parmi eux a été blessé. Signalons que notre lettre d’information a été déposée le jeudi 24 octobre 2018 à la mairie, au gouvernorat et à la PNC-Ville. Alors que ces mêmes dirigeants ont laissé manifesté librement les partis politiques soutenant le FCC” dénonce Gentil Kulimushi.
Pour Judith Maroy de la Lucha, cela n’était qu’une action de la campagne et les autres actions vont suivre.
“Nous informons à nos détracteurs que ce n’était qu’un avant goût; cela n’était qu’une action dans la campagne “sauvons la province”. Les autres actions vont suivre. Vous pouvez donc aussi en programmer autant pour vos soutiens, stockez plus de lacrymo, instrumentalisez encore plus votre fameuse police, donnez plus des ordres illégaux, nous sommes aussi très prêts, nous irons jusqu’au bout, jusqu’à l’avènement d’un Sud-Kivu nouveau, d’un Congo Nouveau qui est pour bientôt d’ailleurs” prévient Judith Maroy.
Adonis Lubambo