Accès Humanitaire

    Une trentaine de jeunes formés par Kivu Terra Nova sur l’activisme environnemental étaient en visite au Parc National de Kahuzi-Biega ce vendredi 13 novembre 2020; à une dizaine de kilomètres au Nord de la ville Bukavu en province du Sud-Kivu.

    L’objectif selon cette organisation, était d’associer la pratique aux théories qu’ils ont apprises durant trois jours, sur différentes thématiques ayant trait à la protection de l’écosystème; mais aussi à l’utilisation des nouvelles technologies pour l’accessibilité à ce site du patrimoine mondial.

    Sur place, ces jeunes écologistes ont découvert plusieurs éléments, notamment le Mont Kahuzi et le Mont Biega; par une visite guidée par des gardes parc de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN).  

    Ces derniers qui ont également visité deux familles de gorilles, celle de Cimanuka et celle de Bonane; se disent émerveillés par la vie de ces espèces, qui n’est pas loin de celle des hommes.

    des jeunes formés par KTN en visite au PNKB.

    Les écogardes sont également exposés à la pandémie du coronavirus, car ce sont eux qui accueillent des touristes; qui viennent de partout pour visiter ce site du patrimoine mondial. C’est ainsi que Kivu Terra Nova a remis ce vendredi des gels hydro alcooliques, plus de 500 masques, des t-shirt KTN, et autres kits pour leur protection.

    «Nous avons pensé au PNKB parce que c’est le seul site du patrimoine mondial que nous avons ici à Bukavu; et cela nous sera très utile dans nos activités, qui visent à appeler les jeunes de tous bords à s’intéresser aux questions de l’environnement, et de la conservation de la nature. On a vu les gens du Parc très heureux de nous accueillir, les équipes d’écogardes nous ont conduit dans le parc pour visiter les gorilles, et les autorités du PNKB se sont dits très satisfaits de notre apport.» dit Joëlle Cibembe, coordonnatrice adjointe de Kivu Terra Nova en RDC.

    Me Amato Ntabala, l’un des formateurs de ces jeunes écologistes qui a exposé sur la loi qui consacre la protection de la nature et les sanctions qu’elle prévoit; appelle l’Etat congolais à prendre des mesures on ne peut plus coercitives, face aux différentes menaces auxquelles fait actuellement face le PNKB.

    «Le braconnage est une grande menace pour le parc actuellement. Il y a aussi des exploitants miniers qui injectent des produits toxiques dans le parc ou aux alentours. Nous pensons que l’Etat congolais devrait ajouter des mesures coercitives aux différentes peines d’amendes prévues, en terme de dissuasion. L’on devrait aussi renforcer la coopération internationale. Mais l’Etat congolais est aussi manifestement non intéressé, dans le financement des actes de protection de l’environnement, qui sont pourtant d’une grande importance.» dit-il.

    Cette visite a cadré avec une série de plusieurs autres activités, menées par cette structure dans le cadre de son projet; dénommé « Appropriation du numérique pour l’accessibilité au Parc National de Kahuzi Biega à l’ère de la Covid-19 »; avec l’appui financier de la Commission allemande pour l’UNESCO.

    Après cette formation de 3 jours organisé en début de cette semaine dite «environnementale»; les participants ont reçu leurs certificats de formation ce samedi 14 novembre 2020 à l’hôtel Mont Kahuzi à Bukavu, en présence du Directeur de l’ICCN au Sud-Kivu, qui est également le chef de site du PNKB.

    Museza Cikuru

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