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    Pour lutter contre le coronavirus, le président de la République, Félix Tshisekedi avait ordonné la fermeture des écoles depuis le mois de mars. Les enseignants sont depuis lors à la maison en attendant la réouverture des classes. Si des enseignants des écoles publiques reçoivent chaque fin du mois un salaire de l’Etat congolais, ceux des écoles privées traversent une situation difficile et se disent abandonnés.

    C’est le cas de Gervais Mihigo enseignant dans une école privée de la ville. Depuis l’arrêt des cours, ce père des 6 enfants passe ses journées avec ses amis au jeu de carte. Il digère mal sa situation et ne souhaite plus enseigner.  

    « Cette situation me fait comprendre que je n’ai jamais eu d’emploi. Nous sommes partis en confinement sans un sou et depuis lors nous n’avons rien reçu. La vie est devenue tellement difficile que je ne sais pas si je retournerai à l’école. Je préfère être vendeur de braise que faire ce métier », nous dit-il.

    La situation de Gervais n’est pas un cas à part. Fiston Watelaninwa aussi enseignant dans une école privée, s’est fait engagé dans une entreprise qui exécute les travaux de construction de la voirie urbaine comme aide-maçon. Un métier auquel il ne semble pas s’habituer.

    « Je n’en pouvais plus ! A la maison nous manquons de tout. Je me suis présenté ici comme aide-maçon et ça fait trois jours que suis sur la route et déjà je me sens malade. Je pensais que le petit boulot pouvait me permettre de trouver à manger voilà que ma santé me lâche aussi », indique-t-il.

    Il regrette le fait que les autorités n’aient pas pris en compte leur vulnérabilité, eux qui dépendent des frais de scolarité que payent les parents pour leurs enfants. Il estime que le gouvernement devrait penser à leur survie en cette période « difficile ».

    Matilde Bikulo s’est convertit, elle, en vendeuse de viande de porc au marché après que les écoles soient fermées. Elle, qui était perceptrice dans une école primaire de la place. Elle pense que le secteur de l’enseignement privé n’est pas bien organisé et que la covid-19 est venue mettre à nue leur vulnérabilité.

    Tout en appelant à l’aide des autorités, elle les invite également à tirer de cette situation une leçon afin de réorganiser le secteur de l’enseignement privé.  

    il faut dire que le gouvernement est entrain d’étudier les conditions de la reprise des cours afin d’achever l’année scolaire. Parmi les mesures prises, c’est la reprise progressive qui doit commencer par les élèves des classes terminales dans les provinces où sévit le coronavirus.

    Thomas Uzima

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    Un commentaire

    1. Buchaguzi Freddy on

      C’est incompréhensible de délaisser des enseignants dans une situation pareille, depuis un certain moment nous crions au secours mais personne ne n’entend.La synergie des enseignants des écoles privées du Kivu,condamné fermement cette façon de considérer les enseignants,moi même je suis enseignant,je sais combien nous souffrons

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