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    Des artistes ont échangé ce mercredi 18 mai 2022 à Bukavu au Sud-Kivu, sur leur rôle dans la consolidation de la cohésion sociale et la cohabitation pacifique dans la région des grands lacs.

    C’était au cours d’un débat dénommé « Collège Tour », qui a regroupé des chanteurs, danseurs, artistes plastiques (sculpture et peinture), dramaturges, poètes et des jeunes étudiants de différentes universités de la province.

    Les organisateurs de cette rencontre indiquent que l’objectif était de montrer la place et le rôle de la culture plurielle dans la cohabitation entre différents peuples au niveau régional. Mais aussi stimuler les consciences et renforcer les connaissances des participants, sur l’importance et efficacité d’impliquer les artistes dans les divers programmes qui visent la consolidation de la cohésion sociale et de la cohabitation pacifique dans la région des pays des grands lacs.

    Pendant plus d’une demi-journée, des experts se sont succédés, abordant différentes thématiques avec des artistes, pour qu’ils soient acquis à la cause de la consolidation de la cohésion sociale et de la promotion d’une cohabitation pacifique au sein des communautés des pays de la région des grands lacs.

    L’un d’eux, Joyeux Bin Kabodjo, humoriste et Directeur de l’Espace culturel Kwetu Art (EKA), a partagé aux participants les expériences de quelques pays africains qui ont connu la révolution suite aux messages véhiculés par les artistes.

    Celui-ci a démontré comment certains artistes jouent un rôle très important pendant et après les conflits dans leurs différentes nations. Il a émis le vœu de voir la participation active des artistes dans le processus de pacification de la région, en contribuant de façon effective à la consolidation de la cohésion sociale et de la cohabitation pacifique.

    Après la présentation des panelistes et après avoir écouté « l’hymne régional de fraternité », les participants ont donné leurs idées sur la manière de les promouvoir dans leurs différentes entités.

    Ils ont été connectés par zoom, avec d’autres artistes et étudiants du Burundi, du Rwanda et de Goma, pour discuter sur les conclusions et recommandations de chaque pays, qui par la suite ont été mises en commun et devront servir d’une campagne de plaidoyer.

    Lire aussi Bukavu : lancement officiel de la chanson « l’hymne de fraternité régionale »

    Il faut dire que ce débat s’est tenu dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Media for Dialogue » (M4D) de La Benevolencija, qui vise à contribuer à l’amélioration de la stabilité et de la coopération régionale, en promouvant la cohésion sociale, l’instauration des relations de confiance et la cohabitation pacifique au sein des communautés transfrontalières au Burundi, au Rwanda et dans l’Est de la RD Congo.

    L’ONG La Benevolencija considère l’art comme un « outil » très efficace qui sert non seulement à exhiber et rapprocher les cultures, traditions et mœurs de différentes identités, mais aussi qui peut faciliter la communication communautaire et l’éducation informelle (éduquer en divertissant). L’organisation pense donc que les artistes sont susceptibles d’influencer le changement d’attitudes et comportements de la masse.

    «Nous reconnaissons les efforts et les capacités des artistes pour rapprocher les cultures et créer une attitude de tolérance et d’acceptation des uns et des autres,» a insisté King Ngoma de La Benevolencija.

    Bertin Bulonza

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