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    L‘instabilité du taux de change et la multiplication des taxes sans preuve de paiement figurent parmi les défis majeurs auxquels se heurtent les femmes qui exercent le petit commerce transfrontalier dans la province du Sud-Kivu.

    Ces défis sont contenus dans un message de plaidoyer adressé au maire de Bukavu et président de la plateforme des maires francophones des Pays des Grands-Lacs après des enquêtes menées par l’organisation «Célébrons le Courage de la Femme », (CCF)  dans l’objectif d’améliorer les conditions de vie des femmes petites commerçantes.

    Pour Armelle Katembera, la coordinatrice du CCF, ces femmes  craignent que les frontières n’ouvrent avant que ce chapelet de problème vécu au quotidien dans l’exercice du commerce transfrontalier ne soit résolu. 

    Dans ce document, Célébrons le Courage de la Femme indique que des grands commerçants grossistes des pays voisins viennent revendre en détail des mêmes marchandises en RDC et au même prix que les femmes petites commerçantes.

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    «A l’issu des enquêtes menées auprès des femmes petites commerçantes transfrontalières, elles ont tenu à relever les défis majeurs auxquels elles sont confrontées. Il s’agit entre autres du taux de dollars qui constitue actuellement un handicap majeur au petit commerce transfrontalier. Nombreux grands commerçants grossistes du Rwanda auprès desquels s’approvisionnent les petites commerçantes Congolaises sont le même qui traversent du côté de la RDC avec les marchandises pour le revendre en détail et presque au même prix que les Congolais. La multiplication des taxes se poursuit  et sans  presque preuves de paiement ou quittances. Trop peu d’espace sont prévus pour les femmes exerçant le commerce transfrontalier pour l’écoulement de leurs marchandises dans les marchés notamment ceux de la ville de Bukavu, qui sont très exigus et ce qui cause d’énorme crise de collaboration entre elles et les policiers d’assainissement. Plusieurs cas de tracasseries inadmissibles à l’encontre de ces femmes perpétrées par certains agents de l’ordre notamment de la Police Nationale Congolaise PNC et de la Police Nationale Burundaise PNB », souligne CCF comme 5 défis majeurs des femmes petites commerçantes.

    Ces femmes  demandent au maire de Bukavu de créer un guichet unique de paiement pour diminuer les tracasseries mais aussi de former les agents sur les droits de cette catégorie des femmes et sur les lois en vigueur par rapport aux violations des droits des femmes.

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    Le maire de Bukavu Bilubi Méschac qui a reçu ce document de plaidoyer, a indiqué que lui seul n’a pas la capacité de répondre à certaines de ces questions car il y en a qui relèvent de la politique du pays et qui concernent des ministères spécialisés.

    Tout de même, Bilubi promet de chercher des pistes des solutions et d’y répondre après analyse et échanges avec ces autorités locales des pays des Grands-Lacs. 

    «Avec mes collègues maires on va analyser et voir comment trouver de solution et après nous reviendrons vers les femmes petites commerçantes à travers CCF pour y répondre », promet le maire.

    Ce document a été présenté au maire de la ville de Bukavu en marge de la commémoration de la Journée mondiale de Femme Africaine célébrée le 29 Juillet de chaque année.

     Ibag Bagenda

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