« Je dois dire à tous ceux qui me connaissent, aux étudiants, aux avocats, à mes autorités académiques, aux collègues défenseurs des droits humains que je ne suis pas rebelle et je ne suis pas xénophobe ».
Cette phrase est du professeur Arnold Nyaluma, l’un des plus respectés dans la ville de Bukavu lors d’un point de presse qu’il a tenu ce mercredi 24 juin. Il réagissait ainsi à un message audio qui circule sur les réseaux sociaux attribué à Edouard Ilunga Président Fédéral d’une aile de l’UDPS au Sud-Kivu.
Un message qui associe certaines autorités de la province, des notables et leaders d’opinion dont Arnold Nyaluma à un projet tribaliste.
« J’ai été surpris de suivre comme tout le monde dans un message audio dans lequel j’étais associé avec des personnes et des autorités que je n’ai jamais rencontré et que nous serons en train de préparer un projet subversif », s’étonne-t-il en indiquant que « c’est totalement faux ».
Il se dit autant surpris que l’auteur du message a ensuite demander pardon et quelqu’un d’autre aurait pris acte de ce pardon au nom de toutes les victimes sans encore une fois les associés.
« Je trouve que c’est une manipulation dangereuse en cette période où effectivement nous sommes dans une situation fragile », dit-il.
Le Professeur Arnold Nyaluma fait savoir qu’il s’apprête à déposer une plainte pour incitation à la haine raciale et au génocide. Pour lui, sa volonté n’est pas qu’un homme aille en prison, mais dit-il, puisqu’il est nécessaire que l’on sache que sont les intentions réelles qu’il y a derrière une telle démarche.
La ville de Bukavu n’est pas xénophobe
Le professeur Arnold Nyaluma rappelle que la ville de Bukavu a connu et continue de connaître plusieurs problèmes liés aux multiples guerres et à l’insécurité. Mais il met en cause toute accusation que la ville serait xénophobe.
« Bukavu, la ville de Christophe Munzihirwa est connu comme la terre la plus hostile du monde. Nous avons traversé des événements plus graves que l’arrestation de Vital Kamerhe, notamment la mort de Christophe Munzihirwa mais il n’y a jamais eu une attaque d’une communauté contre une autre », fait-t-il savoir.
Il indique qu’il y a quelques individus qui veulent profiter d’une situation trouble et pense qu’il est important « pour l’histoire et pour la nation » qu’il y ait un jugement pour décourager des tels agissements dans le pays.
Thomas Uzima