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    Des étudiants des universités de Bukavu, ceux vivant dans des campus, sont devenus des grands parieurs depuis l’arrêt des cours décidé par le chef de l’Etat afin de lutter contre le Covid-19. C’est le constat fait auprès des étudiants ce mardi 9 février dans différents campus de la ville de Bukavu.

    Pour Emmanuel Kiziba étudiant en deuxième graduat à l’Institut supérieur de développement rural (ISDR), les études étaient leur occupation principale. Depuis que la suspension des cours, lui et ses camarades passent leurs journées dans des maisons de pariages.

    « Au lieu de passer des journées sous le lit ou en train de déambuler dans les quartiers, nous préférons aller jouer car avec un peu de chance nous pouvons gagner de l’argent », a-t-il dit.

    D’autres par contre indiquent passer leurs journées en train de jouer qui de dame, qui des cartes. « Notre travail est resté le jeu de dame et le « mangoura », fait savoir un étudiants trouvé dans sa chambre.

    Ce pendant certains des étudiants s’adonnent carrément à la débauche et d’autre se versent dans la consommation des boissons fortement alcoolisées, pour, selon leurs dires, tuer le temps « en s’occupant autrement ».

    Pour occuper les finalistes, certaines universités et instituts supérieurs ont préférés les envoyés en stage en prélude d’un probable début des cours. Mais selon certains témoignages, certains étudiants et étudiantes partent sans plus revenir les soirs dans le campus.

    Cette situation a été observée dans le campus de l’Université catholique de Bukavu (UCB) et l’Institut supérieure des techniques médicales (ISTM). « Comme il n’y a pas cours, les parents ne nous envoient plus d’argent et ont fait tout pour survivre », laisse entendre une étudiante de l’ISTM.

    Il faut dire que la décision de suspension des cours a été prise par le président de la République, Félix Tshisekedi, suite à la deuxième vague de Covid-19. Les bars et les marchés sont par contre restés fonctionnels à la grande dame des observateurs.

    Plusieurs voix ne cessent de se lever dans le pays afin d’exiger la reprise des cours dans les écoles primaires et secondaires, ainsi que dans les universités et instituts supérieurs. Car selon certains analystes, il est facile de respecter et de faire respecter les mesures barrières dans les écoles que dans les marchés par exemple.

    Alors que les élèves et étudiants se préparaient pour une reprise ce lundi 8 janvier, le ministre de l’enseignement a fait savoir qu’aucune mesure dans ce sens n’était déjà prise. Ce qui va même à l’encontre des recommandations de l’UNICEF qui demande à ce que les cours reprennent.

    Julien Bahindwa, Bibentyo Aaron et Daniella Murhwa, Stagiaire UOB

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