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    Sur initiative de l’inter-fédération des jeunes de l’UNC/Sud-Kivu, une marche a été organisée dans la ville de Bukavu, pour réclamer la libération de leur président Vital Kamerhe, également Directeur de cabinet du chef de l’Etat.

    Une marche qui n’a pas résisté aux Forces de l’ordre réquisitionnés pour la cause. A quelques minutes seulement du début de la marche, des policiers ont envahi les différents coins où devraient se rencontrer les manifestants.

    Les quelques personnes qui ont résisté, ont vite étaient interpellées par les Forces de l’ordre, et conduites dans différents cachots dans la ville de Bukavu. Selon Éric Mutembezi, vice-président des jeunes de l’UNC au Sud-Kivu, le nombre des personnes arrêtées est de trente.

    Il indique avoir également enregistré six blessés, dans le rang des militants de son parti.

    « Nous avons annoncé notre marche pour aujourd’hui, les policiers nous ont précédé au lieu de rencontre. Nous avons essayé de nous reconstituer à maintes reprises, eux aussi ne se sont pas fatigués à nous disperser.  Jusqu’à arrêter plus de trente personnes, et blesser six autres. Tout ça nous déplorons car nous pensions qu’avec Félix Tshisekedi, c’est le peuple d’abord. » s’est-il indigné.

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    Il dit regretter le fait que la police n’a pas permis aux militants de l’UNC de déposer leur mémorandum au Gouvernorat de province, qui était adressé  au président de la République, afin de s’impliquer pour obtenir la libération immédiate et sans condition de Vital Kamerhe, qui selon lui est victime d’un complot.

    « Nous lui avons demandé d’écouter la voix du peuple, d’écouter la base de Bukavu et du Sud-Kivu en général, en libérant Vital Kamerhe, parce que nous savons que tout ce qu’on parle comme dossier devant la justice n’est qu’un complot pour l’empêcher de se présenter aux élections de 2023 tel que contenu dans l’accord de Nairobi. » a-t-il soutenu.

    Les jeunes de l’UNC dénoncent également  la manière dont Vital Kamerhe a été arrêté, les conditions de sa détention, et le refus de lui accorder une mise en liberté provisoire. Selon eux, l’attitude de leur partenaire politique de la coalition (UDPS) de rester neutre dans cette affaire, démontre qu’ils sont complices, alors que disent-ils, leurs partenaires étaient censés se solidariser avec eux  pendant ce moment.

    A Goma également, dans le Nord-Kivu voisin, des jeunes de l’UNC ont marché pour la même cause, et ont barricadé la RN2 Goma-Saké. Ce qui a bloqué la circulation sur cette artère principale de la ville, jusque vers midi.

    Signalons que Vital Kamerhe est en détention préventive au centre pénitentiaire de Makala, depuis le 8 avril dernier. Sur lui pèse des soupçons de malversations financières et de détournement des fonds alloués aux travaux de 100 jours.

    Bertin Bulonza

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