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    L‘agence Nationale des Renseignements (ANR) détient 3 acteurs de la Société Civile du Sud-Kivu depuis plus de deux semaines maintenant.

    Patrice Lwabaguma, Patrick Nyamatomwa et Gédéon Fikiri Kanigi, tous acteurs de la Société Civile sont dans détenus selon plusieurs sources; dans le dossier des drapeaux « République du Kivu »; hissés sur des artères de de la ville de Bukavu le 1er Juillet 2020. Des drapeaux qui, visiblement demandaient l’autonomie du Kivu.

    Comme pour beaucoup des militants de l’UNC détenus parce qu’ils étaient porteurs de la tenue « pièce contre pièce » Jaune et bleue; couleur de la tenue des prisonniers de Makala où Vital Kamerhe est détenu; ces acteurs de la Société Civile reçoivent difficilement les visites de leurs collègues ou de leurs familles respectives.

    Lire aussi Dossier “République du Kivu”: des jeunes de l’UNC arrêtés par l’ANR à Bukavu

    Il faut dire qu’au Sud-Kivu, cette détention d’acteurs de la Société Civile est fortement désapprouvée à l’heure actuelle; alors que la tension autour de la détention de Vital Kamerhe ne cesse de monter.

    En effet, l’un de ces acteurs sociaux, Patrice Lwabaguma a été à la tête d’une pétition demandant la libération de Vital Kamerhe.

    Au total 112.013 signatures ont été récoltées au Sud-Kivu pour demander l’implication personnelle du chef de l’état congolais; Félix Tshisekedi, pour la libération de son Directeur de cabinetVital Kamerhe.

    Patrice Lwabaguma, dénonçait un complot, savamment monté dans les laboratoires politiques; qui menace lourdement de faire disparaître malicieusement les leaders politiques du Sud-Kivu; en les écartant « intelligemment et progressivement » de l’espace politique et dans la gestion des institutions à Kinshasa.

    Gédéon Fikiri Kanigi a été arrêté un peu plus avant suivi de Patrick Nyamatomwa; qui, apprend-on aurait été confondu à Patrice Lwabaguma dans un premier temps.

    Des tâtonnements à l’ANR et des règlements des comptes au sein de la Société Civile

    Depuis le début de cette affaire dite des « drapeaux »; des activistes dénoncent un tâtonnement visant à trouver des coupables à présenter à la hiérarchie de Kinshasa; qui veut coûte que coûte que des gens soient punis.

    C’est d’ailleurs dans ce sens que les précédentes arrestations des militants de l’UNC habillés en jaune et bleue a été interprétée à Bukavu.

    A part le « tâtonnement », des sources concordantes pointent du doigt leurs collègues acteurs sociaux; qui, par cette affaire, tentent de se régler des comptes.

    Depuis l’interpellation de Patrick Nyamatomwa, les sources au sein de la Société civile évoquent des acteurs sociaux; qui collaborent avec l’ANR pour faire arrêter des collègues avec lesquels ils ne partagent pas la même vision des choses.

    A l’heure où les acteurs sociaux ne cachent pas chacun sa préférence politique selon soit les affinités tribales, politiques et autres; beaucoup sont pointés du doigt de vouloir utiliser cette affaire pour faire taire les autres.

    En attendant, d’autres acteurs de la Société Civile ont pris le devant pour condamner et dénoncer ces détentions qui notent-ils; ne respectent pas les prescrits de la Constitution et des lois de la RDC; car plus de deux semaines après, ces personnes ne devraient plus se retrouver dans les cachots de l’ANR.

    Au cours d’une manifestation demandant la libération de Vital Kamerhe, le parti politique UNC a dénoncé cet « acharnement » contre un citoyen qui a le droit d’initier une pétition, faisant allusion à Patrice Lwabaguma.

    Jean-Luc M.

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