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    En 2019 et 2020, le Groupe d’Experts de l’ONU en RDC dit avoir constaté une augmentation des attaques commises à l’aide d’engins explosifs improvisés par les rebelles ADF, en particulier dans les zones où les ADF opéraient à Beni au Nord-Kivu.

    Selon des sources issues de la MONUSCO, des FARDC et des chercheurs, presque toutes ces attaques visaient des membres des FARDC. «Au 30 octobre 2020, le dernier cas enregistré avait eu lieu le 17 octobre à Mayi Safi, dans le territoire de Beni, et avait fait trois blessés parmi les FARDC. Une semaine auparavant, un soldat des FARDC avait été tué et deux autres blessés à la suite de l’explosion d’engins explosifs improvisés à Mapobu, dans le territoire de Beni.» dit un rapport à mi-parcours examiné par le Comité du Conseil de sécurité, et transmis au Secrétaire Général de l’ONU le 23 décembre dernier.

    Selon le Rapport, une étude technique réalisée en octobre 2020 par le Service de la lutte anti-mines de l’ONU sur la menace que représentent les engins explosifs improvisés en RDC, a mis en lumière l’existence de nombreux engins explosifs improvisés de bonne facture, tant à charge directionnelle qu’omnidirectionnelle, depuis 2019.
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    Le groupe d’experts de l’ONU note qu’en dépit de quelques erreurs, les personnes chargées de les fabriquer maîtrisent les connaissances de base relatives au fonctionnement des engins explosifs improvisés, et les techniques de fabrication de ces engins ont progressé.

    «Selon cette étude, les tactiques, les techniques et les procédures de production et d’utilisation d’engins explosifs improvisés ne permettent pas d’établir clairement l’existence d’un soutien de la part d’individus ou de groupes terroristes liés à Al-Qaida ou à l’État islamique. L’analyse de photographies d’engins explosifs improvisés et de composants récupérés par les FARDC et la MONUSCO entre 2014 et 2020 n’a révélé qu’un seul marquage qui pourrait, selon une interprétation large, faire référence à l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL).» lit-on.

    Les experts onusiens notent par ailleurs que les réseaux et les activités d’approvisionnement des ADF ont été fortement perturbés à la suite des opérations de traque entamés vers fin 2019 par les FARDC dans la région de Beni. Ce qui a entraîné une augmentation des attaques contre les civils et des pillages par les ADF, en particulier de nourriture et de médicaments.

    Les civils enlevés ont souvent été contraints de transporter des biens pillés. Certaines personnes enlevées ont été libérées au bout de quelques jours ou semaines, parfois contre rançon, tandis que d’autres n’ont pas été relâchées, dont certaines ont été forcées de se battre pour les ADF.

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