Dix jours après le meurtre à Beni, du Sheikh Ali Amini, chargé des cultes au sein la Communauté islamique dans cette partie du Nord-Kivu; le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH); regrette que les auteurs présumés ne soient toujours pas retrouvés.
Ce lundi 10 mai, le Bureau onusien a rappelé que ce responsable musulman était connu pour ses positions en faveur de la paix; et de la cohabitation pacifique entre communautés dans la ville et la région de Beni.
«Il condamnait sans réserve les attaques des ADF contre les populations civiles et prônait le dialogue et la non-violence,» dit-il.
Le BCNUDH invite les autorités à accélérer les enquêtes sur cet assassinat; et à traduire les auteurs devant les juridictions compétentes.
«Le BCNUDH appelle à redoubler d’efforts pour protéger la vie; l’intégrité physique et les biens des civils ainsi que ceux protégés tels que les hôpitaux et les lieux de culte,» dit-il.
Rappelons que le Sheikh Ali Amini avait été tué la soirée du samedi 1er mai 2021 dans une Moquée à Beni, en plein culte. Des assaillants armés non encore identifiés jusqu’ici s’étaient introduits jusqu’à l’intérieur de la mosquée; avant de tirer plusieurs balles dans la tête du Sheikh; et s’étaient volatilisés dans la nature après leur forfait.
Le lundi 3 mai dernier, la Communauté Islamique de la ville de Beni; avait porté plainte contre inconnu à l’auditorat militaire garnison Beni-Butembo; pour assassinat du Sheikh Ali Amini. Selon elle, la victime n’a pas été protégée; en dépit des informations sur des menaces de mort qui pesaient sur lui.
Selon le journaliste d’investigation Nicaise Kibel’Bel Oka, les assassins de ce responsable musulman sont « sans doute » des rebelles ougandais ADF. Dans son analyse, le journaliste indique que le Sheikh avait été cité par des jeunes jihadistes MTM arrêtés vers Kasindi à Beni, comme étant l’un de ceux qui travaillaient avec les ADF/MTM.
Mais il avait tout rejeté en bloc, lors qu’il a été interpellé le 4 avril 2021 par les services du renseignement militaire. Ali Amin aurait reçu de l’argent de la part des ADF/MTM pour le recrutement des jeunes gens, mais aussi pour prêcher le jihad armé à la mosquée, mais il a refusé d’exécuter le contrat. Ce qui lui aurait coûté la vie.
Museza Cikuru