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    L’attaque du territoire de Rutshuru, plus précisément en groupement de Jomba au Nord-Kivu, par un groupe rebelle la nuit de dimanche à ce lundi 8 novembre 2021, serait l’œuvre des anciens éléments et résidus du mouvement du 23 mars (M23), jadis actif dans la zone.

    C’est ce que confirment plusieurs sources locales, qui indiquent que les deux collines prises d’assaut par ce groupe armé, furent encore l’objet du théâtre lors des affrontements entre les éléments FARDC et M23. C’est là que s’était déroulés les derniers combats entre le vaillant Mamadou Ndala et les rebelles M23.

    Des sources sur place révèlent qu’il s’observe parmi les assaillants des anciens membres du M23, qui se trouvaient même cantonnés dans le groupement de Jomba.

    Le député Ayobangira Safari qui s’est exprimé face à cette situation, parle plutôt des conséquences d’un programme de démobilisation [DDRC] « bâclé ». Pour lui, l’attaque de Rutshuru devrait être traitée avec grande énergie, après celle qui a récemment eu lieu à Bukavu également, au Sud-Kivu, et qui a coûté la vie à des paisibles citoyens congolais.

    « C’e n’est pas en état de siège que pareil cas devrait être pris d’une façon légère. Ça doit être pris avec la plus grande énergie. Et estimons que ce qui se passe à Bunagana est aussi l’une des conséquences directes de l’échec du programme DDRC qui avait bâclé. Nous demandons que le gouvernement puisse mettre le nouveau programme DDRC-S à pied d’œuvre parce que jusqu’à présent nous n’avons vu que la nomination des animateurs, mais rien n’est encore fait pour l’encadrement des rendus » fait-il savoir.

    Ce député ajoute que la plus grande majorité des éléments de l’armée commis dans la cité frontalière de Bunagana, sont des anciens combattants du M23. Certains y seraient cantonnés, alors que d’autres ont été démobilisés.

    Lire aussi Nord-Kivu : une nouvelle attaque d’un groupe rebelle signalée à Rutshuru

    Freddy Ruvunangiza, depuis Goma

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