Accès Humanitaire

    Quelques jours seulement après l’assassinat d’une élève d’environ 16 ans par un présumé élément FARDC Commis à la barrière de Loashi situé à plus ou moins 10 kilomètres de Masisi centre, les réactions ne cessent de tomber de tous les coins pour condamner cet nième cas d’assassinat perpétré contre des élèves dans le territoire de Masisi.

    Dans une Interview ce dimanche 01 Août 2021, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à travers son porte-parole, le Major Guillaume Njike Kaiko, rejettent formellement les accusations de la Société civile et celles de la jeunesse du territoire de Masisi attribuant ce meurtre aux FARDC et pointe du doigt la milice APCLS du chef milicien Janvier Karairi, actif dans le Masisi.

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    Il parle d’une contre-attaque faite par l’armée pour déjouer une tentative de braquage d’un minibus dans la zone.

    « La mort de cette élève est survenue lorsque les APCLS de Janvier Kalairi, groupe armé actif dans la zone tentait d’attaquer un minibus. L’armée alertée par les tirs de ces inciviques est intervenue et les bus a été sauvé de justesse. Il y a eu évidemment cet échange des tirs entre les éléments de l’APCLS et les éléments des forces loyalistes et après cela, on s’est rendu compte qu’il y a eu des dégâts collatéraux mais dire que c’est l’armée qui a tiré à bout portant, c’est faux », déclare l’armée.

    D’après cette même Source, des enquêtes ont été déjà ouvertes par les experts en balistiques qui pourraient donner les résultats afin de découvrir les vrais auteurs de cet assassinat.

    «Ce sont des manœuvres dilatoires de ce même groupe armé qui veut ternir l’image de l’armée dans la zone et qui fait un bon job actuellement dans le Masisi », a-t-il souligné.

    La Société civile est quant à elle formelle : il n’y avait pas d’affrontements dans la zone entre les deux forces. Elle dit regretter les déclarations de l’armée qu’elle qualifie de « menteuse ».

    « C’est très honteux et révoltant. Cette déclaration crache sur la mémoire de l’enfant (fille âgée de 16 ans) sauvagement abattue à Loashi par un élément FARDC et sur l’honneur des victimes de la répression des manifestants à Masisi centre le même jour qui croupissent sur les lits de l’Hôpital Général de Référence de Masisi, voire toute la population congolaise. Les larmes continuent à couler dans nos yeux. La RDC est malade de ses hommes », regrette Telesphore Mitondeke, rapporteur de la Société civile forces vives du territoire de Masisi.

    Un acte condamné par certains députés élus de Masisi et des défenseurs des droits humains.

    Quelques heures après l’assassinat de cette élève, les réactions des députés élus de Masisi et défenseurs des droits humains n’ont pas traîné.

    C’est par exemple les députés Safari Nganizi Jacques, Alexis Bahunga, Ayobangira Safari qui sont tous montés au créneau pour demander aux autorités de diligenter une enquête urgente afin de mettre la main sur les auteurs de cet assassinat qui selon eux ne sont pas à leur premier forfait.

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    Même chose pour les défenseurs des droits humains qui condamnent cet acte de Loashi qu’ils qualifient d’une violation flagrante des droits de l’homme. Ils demandent que les auteurs soient vite identifiés et déférés devant les instances judiciaires habilitées où ils devront répondre de leurs actes.

    Pour rappel, l’élève Tumsifu a été criblée des balles à la barrière de Loashi, contrôlée par des éléments FARDC l’après-midi du vendredi 30 juillet alors qu’elle revenait de l’école.

    Il lui aurait été reproché de n’avoir pas payé une taxe imposée à tous les usagers de ce tronçon routier.

    Des blessés ont été enregistrés lors des échauffourées entre ses collègues qui manifestaient contre l’assassinat d’un de leur jusqu’à Masisi-centre où ils circulaient encore avec le corps de l’infortunée.

    Freddy Ruvunangiza, depuis Goma

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