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    Depuis près d’une semaine, le Gouvernement congolais a noté une embellie des cours des métaux. Une bonne nouvelle pour le secteur extractif, selon le Ministre des Mines, qui estime cependant que le Gouvernement ne doit pas nous faire perdre de vue; qu’il doit poursuivre les réformes engagées pour mobiliser les recettes.

    Selon Willy Kitobo, la RDC doit continuer à maintenir la bonne politique de gestion du secteur des mines; le dialogue avec toutes les parties prenantes, et assainir les activités minières artisanales; en  renforçant l’application des dispositions du Code Minier; touchant aux intérêts des  communautés locales impactées par les projets miniers.

    «La hausse des prix des métaux a toujours été une bonne nouvelle pour notre économie puisqu’elle stabilise l’activité minière; et pousse les miniers à investir encore de plus en  plus dans ce secteur. Aujourd’hui, avec un cuivre qui se vend sur le marché international à 9.600 USD/tonne et le cobalt à 52.000 USD/tonne; nous avons dépassé  la barre de 8.400 USD/tonne Cu atteinte en 2012. Avec la croissance monotone du prix du cobalt, nous pourrons probablement revenir à des niveaux atteints en 2017- 2018 de plus de 80.000 USD/tonne. Le Gouvernement a donc une opportunité, avec une bonne politique minière et des réformes profondes; dans la gestion des entreprises minières du portefeuille de l’Etat, de reprendre son économie d’antan,» dit-il.

    Pour le Ministre, depuis la faillite avant 2002 des sociétés minières du portefeuille de l’Etat; ces dernières ont du mal à relancer leurs activités et contribuer efficacement  comme dans le passé aux recettes de l’Etat et au PIB de la RDC. «Des efforts de la  reprise des activités minières ont été entrepris; depuis la promulgation de la loi minière en 2002 avec l’investissement privé et principalement étranger; mais l’impact espéré  n’est pas perceptible. La mobilisation des recettes est restée faible pour booster le développement de la RDC,» dit-il.

    Après la relance, contrôler les activités minières pour lutter contre la fraude

    Selo Willy Kitobo, deux solutions s’offrent à la RDC pour développer son secteur des mines et augmenter ses recettes. C’est tout d’abord relancer les activités des entreprises minières du portefeuille de l’Etat; qui possèdent jusqu’à aujourd’hui des actifs miniers les plus importants; attirant la convoitise des privés et même des creuseurs artisanaux.

    Mais aussi opérationnaliser le Fonds Minier pour les générations futures et bien gérer ses fonds; pour reprendre la recherche géologique afin d’améliorer la connaissance géologique du territoire national; et découvrir des nouveaux gisements qui  pourront être vendus aux privés par la procédure d’appel d’offres; ou valorisés par l’Etat seul ou en joint-venture avec des parts plus importantes. 

    «L’autre chose à retenir en interrogeant l’histoire, les périodes où notre pays a connu l’embellie des cours des métaux; sont toujours caractérisées par la multiplication de  tous les maux, fraude et contrebande minières. Il faut donc redoubler beaucoup plus d’efforts; pour contrôler et suivre toutes les activités minières industrielles et artisanales sur toute l’étendue de la République.

    Le Ministre prône également l’amélioration de la gouvernance de l’Administration et services spécialisés du  Ministère des mines; mais aussi la poursuite de la vulgarisation du Code Minier, pour renforcer l’application de ses dispositions touchant aux intérêts des communautés locales impactées par les projets miniers: «C’est notamment la gestion des 15% de la redevance minière  des Entités Territoriales Décentralisées; la dotation des 0,3% du chiffre d’affaires annuel pour le développement communautaire; mais aussi l’élaboration, la signature et l’exécution des cahiers de charges.»

    Museza Cikuru

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