La Société civile se réjouit de l’aboutissement de l’alternance politique en République Démocratique du Congo.
Selon le président du Bureau de Coordination de la Société Civile, les organisations citoyennes ont « beaucoup contribué pour y parvenir ».
« Nous avons adressé plus de 3 lettres au Chef de l’Etat Joseph Kabila pour cet objectif, nous avons produit plus de 15 déclarations et communiqués, nous nous sommes opposés contre la révision de la constitution. Nous avons été dans la rue pour exiger les élections, bref l’alternance. C’est d’abord la victoire de la Société Civile» dit-il à Laprunellerdc.info.
Une caractéristique de cet évènement, dit le président de la Société Civile, c’est la rupture avec les régimes militaires qui ont dirigés le pays depuis 1965.
« Certes que c’est la toute première fois qu’un président sortant cède le pouvoir de manière démocratiquement à un nouveau président entrant. Une autre caractéristique de cet événement historique, d’autant plus qu’il s’agit d’un transfert de pouvoir entre un militaire et un civil. N’oubliez pas que depuis 1965, notre pays la RDC a été dirigé par des militaires (Mobutu, Mzee Laurent Kabila, Joseph Kabila) », se réjouit l’avocat Bashombe.
En plus de l’évaluation des chantiers amorcés jusque-là, le président de la Société Civile demande au nouveau chef de l’État de « prioriser les questions sociales, économiques et sécuritaires des congolais.
« Nous exhortons le nouveau chef de l’État d’éviter la complaisance. Avant toute chose, il devra faire initier un audit de la présidence. Tous les grands projets et chantiers qui ont été amorcés doivent être évalués (une sorte d’état de lieu) au risque de répondre des actifs et passifs de son prédécesseur. Notre peuple attend beaucoup de ce régime. Nous lui demandons de prioriser la question socio-sécuritaire des congolais. L’administration de la justice doit être repensée en même temps que la lutte transparente et systématique contre la corruption et le détournement des deniers publics. Dans le cas contraire, je ne vois aucun changement qui interviendrait », plaide-t-il.
Pour rappel, Félix Tshisekedi Tshilombo a été investi président de la république le jeudi 24 Janvier 2019 dernier après des élections contestées du 30 décembre 2018. Le fils de l’ancien opposant Étienne Tshisekedi a officiellement remplacé Joseph Kabila (18 ans à la tête du pays) et devient donc le 5ième président de la RDC. Une première dans un pays qui n’avait jamais connu une passation pacifique du pouvoir.