Accès Humanitaire

    L’organisation Action Contre le Mal et pour l’Encadrement de la Jeunesse (ACMEJ) soutient la création d’un Tribunal pénal international; pour juger les massacres et autres tueries graves commis en RDCongo avant la création de la CPI (Cour Pénale Internationale).

    Comme le Docteur Denis Mukwege, cette structure de défense de droit de l’homme estime que ces crimes contre l’humanité et autres; ne doivent pas rester impunis. 

    «Pour faire face aux certaines grandes personnalités politiques nationales et internationales qui ne veulent pas que ces crimes graves soient punis; il est important que toutes les populations civiles congolaises fortifient leur plaidoyer au niveau national et international; en vue de la mise en place d’un Tribunal Pénal International par rapport à ces massacres et tueries graves; commis en RDCongo avant 2002. Il faut en particulier qu’on se penche sur les massacres de Katogota, Kasika, Makobola…etc.» soutient l’organisation. 

    Lire aussi Denis Mukwege: «l’impunité des exactions commises sur les populations est l’une des raisons qui expliquent la poursuite des massacres en RDC»

    Selon le prix Nobel de la paix 2018 Denis Mukwege, la création de cette instance judiciaire s’avère importante; étant donné que la Cour pénale internationale n’est compétente que pour les crimes commis après juillet 2002; mais aussi puisqu’il faut tenir compte de la dimension régionale du conflit en RDC; «où diverses armées étrangères et divers groupes rebelles appuyés par des pays voisins sont intervenus sur le territoire congolais; et doivent être aussi être tenus responsables des exactions qui ont été commises

    Ainsi, ces massacres sont répertoriés dans le rapport du projet Mapping, qui documente les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire; commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la RDC. Ce document dense et détaillé, basé sur des enquêtes et des recherches rigoureuses; est le fruit d’un travail d’un an effectué par une équipe d’experts des Nations Unies spécialisés en droits humains. Il couvre l’un des chapitres les plus tragiques de l’histoire récente de la RDC.

    Selon le Docteur Mukwege, ce rapport est avant tout une véritable cartographie; un inventaire documentant 617 «incidents» violents commis entre 1993 et 2003; qui suggèrent que des sérieuses violations des droits humains et du droit humanitaire ont été commises. «Le rapport conclut que la majorité des crimes documentés peuvent être qualifiés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Certains actes pourraient même être constitutifs du crime de génocide s’ils étaient portés à la connaissance d’un tribunal compétent.»

    Museza Cikuru

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