4 mois après la mort de Dieudonné Muhanzi dit «Mundi», la Nouvelle Dynamique de la Société Civile en RDC (NDSCI) s’interroge sur les enquêtes annoncées et promises par les autorités.
Son Président National Jean Chrysostome Kijana dit avoir du mal à comprendre le silence qui règne autour d’un crime aussi crapuleux qui avait heurté l’opinion au vu des contextes dans lesquels il a été commis.
Ce qui inquiète encore plus le Président de la NDSCI, c’est l’attitude de son institution l’Université Catholique de Bukavu (UCB) où il a travaillé.
«Nous nous indignons et exprimons toute notre colère face à une telle légèreté avec laquelle les citoyens sont gérés. Mundi fut un bon homme, un homme au cœur généreux, un formateur de la jeunesse, ce qui nous inquiète plus c’est le silence même de son institution, l’Université Catholique de Bukavu. Si on était dans un pays sérieux on aurait déjà assisté à un procès contre ceux qui seraient impliqués de loin ou de près dans cet odieux crime, dont ces prétendus policiers qui auraient ramassés son corps et ces responsables de la morgue de l’HPGR qui l’auraient réceptionné sans l’identification. Avec tous ces indices, il est inadmissible que ce crime soit classé sans suite et oublié par nous tous. Ce qui est arrivé à Mundi peut arriver à n’importe quel autre responsable et notable» s’inquiète Jean-Chrysostome Kijanaqui s’est confié à Laprunellerdc.info.
La NDSCI interpelle les services de sécurité à rendre publique les résultats de leurs enquêtes. «Nous devons désormais commencer à exiger des résultats de toutes ces enquêtes nous annoncées avec pompe, hélas qui ne sont jamais suivies d’effets ».
L’organisation invite les responsables de l’Université Catholique de Bukavu et toute la communauté de cet Alma mater qui ont eu à bénéficier des services de Mundi de ne pas l’oublier.
«Le sang de Mundi continue à crier vengeance. Les morts n’étant pas morts Mundi vous observe, nous observe et attend que nous fassions quelques choses » insiste-t-il.
Pour rappel, Muhanzi Mihigo Dieudonné dit «Mundi» a été enlevé depuis le 7 mai 2019 à Bukavu. Il travaillait à l’Université Catholique de Bukavu (UCB).
Plusieurs acteurs sociaux s’étaient alors mobilisés pour exiger sa libération quelques jours avant.
Son corps avait été retrouvé à la morgue de l’hôpital Général Provincial de Référence de Bukavu ce lundi 13 mai.
Beaucoup des cas de kidnapping sont rapportés dans les deux provinces du Nord et Sud-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Certains sont libérés après paiement de rançon ou après des multiples pressions venant des couches sociales de la population. D’autres arrivent à perdre leurs vies dans cette région émaillée par l’insécurité devenue endémique.
