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    29 octobre 1996-29 octobre 2021, cela fait 25 ans, jour pour jour, depuis que Monseigneur Christophe Munzihirwa, a été tué dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu.

    En sa mémoire, l’archidiocèse de Bukavu a organisé ce vendredi 29 octobre 2021 une messe d’action de grâce, à la Cathédrale Notre dame de la paix de Bukavu, où des centaines de fidèles catholiques venus des différentes paroisses, ont pris part.

    Cette messe a été précédée par une procession, qui est partie de Nyawera, -lieu où ce prêtre catholique avait été assassiné par des éléments de l’AFDL-, jusqu’à la cathédrale.

    Dans son homélie, l’archevêque de Bukavu, François Xavier Maroy Rusengo, a reconnu que de son vivant, Christophe Munzihirwa était un homme de paix et un modèle. Selon lui, ceux qui l’ont tué lui ont donné plus de force que quand il était vivant.

    «Ceux qui ont tué Christophe Munzihirwa lui ont donné plus de force plus que quand il était vivant. Munzihirwa était un homme de paix, il a beaucoup lutté pour la cohésion nationale. Il reste un bon modelé à suivre,» a martelé l’archevêque Maroy.

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    L’archevêque a félicité les fidèles de l’église catholique, pour avoir pris part à cette manifestation en mémoire de M. Munzihirwa, qui selon lui, n’a pas commencé à Nyawera, mais plutôt dans leurs familles respectives, où chacun a quitté avec la ténue du regretté Munzihirwa.

    «Je crois que Dieu est avec nous depuis le matin, quand on a voulu venir commencer cette manifestation à la place Munzihirwa à Nyawera, spirituellement et physiquement. Chacun a porté son uniforme pour aujourd’hui, félicitation à tous ceux qui sont venus même sans uniforme. Dans cette journée, tout est enseignement, et chacun est béni de plus dans la façon que vous vois habillé. Le feu Munzihirwa nous a toujours exhorté : «restez chez vous, ça c’est une terre de nos ancêtres et ceux qui arriveront pour nous la ravir, n’acceptez pas» . Certains d’entre nous ont fui en abandonnant leurs maisons et les autres sont restés. Il a même interpelé la communauté internationale pour la guerre dans ce pays. Même Kataliko nous a dit de ne pas accepter la balkanisation de ce pays,» a déclaré l’archevêque, avant de fustiger plusieurs problèmes qui angoissent la province du Sud-Kivu actuellement, notamment l’insécurité grandissante, le problème lié à la gratuité de l’enseignement, ou encore la taxe RAM. 

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    De sa part, s’exprimant au micro de Laprunellerdc.info, la sœur Rehema Mwaka Chantal, a exhorté les autorités congolaises à avoir un esprit de patriotisme et de cohésion, comme Munzihirwa.

    «De par les livres que j’ai déjà parcourus, l’archevêque Munzihirwa était un homme de paix, de foi, et une personne qui voulait toujours réconcilier la nation. Il a accepté de donner sa vie pour sauver d’autres âmes. Il voulait que les hommes s’accueillent mutuellement, et qu’ils construisent une cohésion tellement soudée, pour ne pas permettre à ce que l’ennemi puisse les séparer. Je peux conseiller autorités congolaises d’être beaucoup plus patriotes, et avoir l’esprit de cohésion, comme Christophe Munzihirwa l’avait fait, car étant patriote, l’on ne peut pas trahir son pays,» a-t-elle déclaré.

    Christophe Muzihirwa Mwene Ngabo, né le 1er janvier 1926 à Burhale, territoire de Walungu au Sud-Kivu, et mort, assassiné, le 29 octobre 1996 à Bukavu. Prêtre jésuite congolais, Professeur de sciences sociales, puis Supérieur Provincial des jésuites du Congo, il devient évêque de Kasongo en avril 1990, puis archevêque de Bukavu en 1994. Il

    Sardou Michel Banywesize et Déogratias Murhula, stagiaires UOB

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